La conduite autonome : une nouvelle expérience de la route
Les véhicules équipés de la conduite autonome roulent sans l’intervention d’un conducteur. Ce qui ne signifie pas toujours que l’automobiliste n’a plus rien à faire. En effet, il existe plusieurs niveaux d’autonomie.
Si la voiture peut se diriger seule, ou effectuer certaines manœuvres sans ingérence humaine, c’est grâce aux capteurs et aux dispositifs d’intelligence artificielle dont elle est dotée.
Ce sont ces instruments qui lui permettent de repérer l’environnement dans lequel elle évolue. Les informations recueillies grâce à l’IA sont centralisées et servent de base aux « décisions » prises par cette voiture intelligente.
Cette révolution dans le mode de conduite s’inspire d’autres véhicules ou appareils, comme les trains ou les métros, qui, depuis de nombreuses années parfois, circulent sans pilote.
Tesla encore à la pointe du progrès
L’innovation est la marque de fabrique de Tesla. Aussi la firme d’Elon Musk vient-elle encore de révolutionner le monde de l’automobile en équipant certaines de ses voitures électriques d’un dispositif qui fera sans doute la différence avec ses concurrents.
En effet, ces modèles sont pourvus d’un système appelé « full self driving » (FSD). Ce qu’on peut traduire en français par « capacité de conduite entièrement autonome ». Il s’agit là du suprême degré de conduite autonome, du moins à ce jour.
En effet, le conducteur n’a plus qu’à entrer sa destination dans le GPS, et la voiture l’emmène à bon port sans qu’il ait quoi que ce soit à faire. Dans le domaine de la conduite, la science-fiction est donc devenue réalité.
Désormais, ces voitures autonomes n’en sont plus au stade de l’essai. Le conducteur intéressé peut d’ores et déjà acheter des voitures équipées du FSD, mais seulement aux États-Unis et au Canada.
Des niveaux d’autonomie variables
Une voiture équipée d’un FSD est donc classée dans le niveau 6 d’autonomie, le niveau le plus élevé de ce type de conduite. On l’a vu, il définit un pilotage sans intervention humaine.
Ceci étant, d’autres modèles embarquent une technologie un peu moins aboutie, qui permet au véhicule :
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- De se recentrer automatiquement dans une voie de circulation.
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- De surveiller l’environnement et d’avertir le conducteur en cas de problème. À ce niveau d’autonomie, le conducteur peut parfois laisser le véhicule se diriger tout seul. C’est le cas dans un embouteillage par exemple.
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- De prendre en charge le trajet, ce qui permet à l’automobiliste de relâcher sa vigilance.
Une technologie présente en Europe ?
On l’a vu, les modèles équipés de FSD ne sont disponibles qu’en Amérique du Nord. Mais les choses pourraient changer. En effet, le patron de Tesla a annoncé son intention d’introduire ces modèles sur le marché européen, peut-être avant la fin de l’année 2024, ou l’année prochaine.
Elon Musk pourrait profiter, pour cela, d’un certain assouplissement de la règlementation européenne, plus stricte qu’aux États-Unis. Désormais, des voitures autonomes pourraient s’arrêter d’elles-mêmes à un rond-pont ou dépasser la voiture qui les précède.
Sur certains points, cependant, les règles européennes demeureront plus exigeantes. Ainsi, le conducteur devra toujours rester vigilant, prêt à intervenir à tout moment. De ce fait, il sera responsable, et non le constructeur, en cas d’accident. Aussi le FSD équipant les voitures européennes sera-t-il un peu moins performant.