Une guerre du numérique fait rage depuis quelques semaines entre le Brésil et Elon Musk, propriétaire du réseau social X (anciennement Twitter). Le tribunal suprême fédéral du Brésil, représenté par le juge Alexandre de Moraes a ordonné la suspension de la plateforme. Cette décision a affecté les relations entre le géant technologique et le gouvernement brésilien. La sentence pourrait se répercuter au-delà des frontières brésiliennes, empêchant l’accessibilité du réseau social aux utilisateurs d’autres pays.
Le juge du tribunal suprême fédéral du Brésil ordonne la suspension du réseau social X
Le 29 août 2024, le juge concerné a exigé l’arrêt immédiat du réseau social X. Cette décision intervient après de nombreuses violations supposées des lois brésiliennes concernant la désinformation et la diffusion de contenu à caractère haineux. Selon les propos du juge, la plateforme ne s’est pas conformée aux multiples injonctions de retrait d’un contenu jugé illégal.
Cette présumée atteinte s’est suivie d’une montée des tensions entre le gouvernement brésilien et Elon Musk. Cette ordonnance constitue un point d’orgue dans le conflit juridique et politique entre les deux parties. La communauté internationale l’a reçue avec un mélange de soutien et de critique.
Les conséquences de cette ordonnance, la plateforme X devient inaccessible aux internautes
La suspension a brutalement affecté les utilisateurs brésiliens de X. Aussitôt la décision rendue, les fournisseurs d’accès (FAI) ont filtré l’accès au réseau social. Les entreprises et les particuliers qui utilisaient X pour leurs activités professionnelles ont été perturbés par cette suspension. Par conséquent, les réactions des utilisateurs ont oscillé entre frustration et approbation.
Demande de collaboration des géants de la tech et des fournisseurs
Le tribunal suprême fédéral a également sollicité la collaboration des géants de la technologie et des fournisseurs de services Internet. Les entreprises du numérique, comme Google et Apple, et les principaux FAI brésiliens, ont reçu pour directive de bloquer X.
Cette incitation a suscité des débats parmi les entreprises technologiques, tiraillés entre l’obéissance à la loi et la défense des libertés numériques. Certains géants de la tech ont suivi la requête des lois brésiliennes. D’autres, au contraire, s’y sont fermement opposés, craignant une porte ouverte à la censure.
Blocage des comptes ultraconservateurs
La suspension de X au Brésil consiste à enrayer la propagation de la désinformation et de la haine par des comptes ultraconservateurs. Le gouvernement brésilien a reproché à la plateforme son incapacité à réagir rapidement aux contenus dangereux, principalement ceux liés à l’extrémisme politique.
Le tribunal a ordonné un sévère examen de ces comptes et leur suspension immédiate visant à protéger l’intégrité de l’information publique et la sécurité des citoyens. L’objectif de cette mesure cherche à restreindre la propagation de la désinformation et à favoriser une discussion plus constructive sur les réseaux sociaux.
Force est de constater que la suspension de X au Brésil met en exergue les difficultés croissantes et multiples des plateformes à concilier la liberté d’expression et la régulation des informations. Les géants du numérique cherchent un équilibre délicat pour conserver les droits tout en luttant contre les abus. Le bras de fer initié entre le juge Moraes et Elon Musk pourrait engendrer un tournant dans la gouvernance d’Internet à l’avenir.