Aujourd’hui, notre lien à la consommation numérique et à la connectivité change sans cesse. Véritable révolution technologique, l’intelligence artificielle a bouleversé nos habitudes. Selon une étude récente, le chiffre d’affaires de l’IA atteindra près de 300 milliards de dollars d’ici la fin de l’année. Le marché enregistre donc une augmentation de 50 % en quelques mois. Dans ce contexte, les grandes compagnies se sont lancées dans une course à la performance. Mais cette omniprésence de l’IA divise. Depuis plusieurs semaines, l’empire Apple est confronté à la fronde des éditeurs de contenus. Mais quelle est la cause de cette discorde ? Et quelles en sont les conséquences ? Voici quelques explications.
Une situation tendue…
De nos jours, les entreprises spécialisées dans la configuration d’IA ont recours aux données collectées (textes, images… etc.). En effet, le processus d’apprentissage, de compréhension et de résolution des algorithmes résulte de ces informations. Désireuse de parfaire ses futurs modèles d’IA générative, la société Apple utilise, dans le cadre de la collecte d’informations, un robot d’indexation nommé « Applebot-Extented ».
Problème ? Selon les éditeurs, cette collecte est réalisée sans concertation, sans permission et sans compensation financière. Une manœuvre qui provoque une importante vague d’opposition et de contestation chez les médias.
Apple : quelles concessions ?
Depuis quelques semaines, la politique de la firme américaine suscite donc la controverse. Les revendications des éditeurs sont claires : la majorité souhaite reprendre le contrôle sur la monétisation ainsi que sur l’utilisation de leurs données et réduire le risque d’un usage non autorisé. Mais quelles sont les solutions ?
Aujourd’hui, les éditeurs ont la possibilité de restreindre l’accès à leurs contenus grâce au protocole de Robots Exclusion. Dans ce contexte, plusieurs groupes de presse américains, comme le New York Times, ont décidé de mettre un terme à leurs échanges avec Apple.
Quelles répercussions ?
Ce désaveu des éditeurs a-t-il des conséquences ? En définitive, la compagnie Apple s’avère moins impactée que ses concurrentes. En effet, on évalue le pourcentage de réfractaires à 25 %. À titre de comparaison, Google enregistre un taux de blocage de 43 % tandis qu’OpenAI s’approche des 55 %. Mais pourquoi une telle différence ? Depuis des années, Apple adopte une stratégie plus discrète. En outre, la société se présente comme l’un des partisans de la confidentialité des consommateurs.
Dans sa politique, elle affirme qu’elle n’a pas recours aux données personnelles. Néanmoins, la firme américaine devra être vigilante à l’avenir. La question du contrôle accru sur l’utilisation des ressources numériques risque d’être l’une des problématiques majeures de l’IA.
Quelles perspectives ?
La collecte des informations reste une pratique essentielle. De nos jours, Apple n’a qu’une priorité : l’intégration de l’IA dans les systèmes d’exploitation comme iOS et macOS. Désireuse de répondre aux attentes des consommateurs, la firme cherche à introduire des fonctionnalités plus intelligentes et plus personnalisées. Malheureusement, un obstacle se dresse. L’expansion de l’IA génère des questions.
Aujourd’hui, il est indispensable que chaque entreprise prenne en considération les enjeux éthiques, légaux et économiques liés à l’utilisation des contenus. En effet, cette récente polémique avec Apple a révélé des tensions croissantes entre les grandes pontes de la technologie et les éditeurs de presse.