Accusée en mars d’abus de position dominante, Apple s’est vu condamnée à payer 1,8 milliard d’euros d’amende. Une punition énorme, mais proportionnée aux revenus du géant de l’informatique. Aujourd’hui, ce sont les autorités américaines qui portent plainte contre la firme, mais cette dernière entend bien se défendre.
Le géant de l’informatique dans la tourmente
On ne présente plus l’entreprise Apple, véritable géant de l’informatique. La marque représente près de la moitié du marché américain des smartphones et propose régulièrement de nouveaux produits ou de d’incroyables innovations, attendues avec impatience. Mais, aujourd’hui, la marque se retrouve face à une plainte pour abus de position dominante de la part des autorités américaine, peu de temps après avoir été sommée de payer 1,8 milliard d’euros par la commission européenne.
Si cette première condamnation utilisait le règlement sur les marchés numériques, les États-Unis ont choisi d’emprunter la voie judiciaire en déposant une plainte au Department of Justice. C’est dans le secteur des smartphones que l’entreprise est accusée d’avoir utilisé sa position dominante pour dissuader les consommateurs d’acheter d’autres marques. Une accusation que la firme conteste avec vigueur.
Une procédure qui durera des années
Il faudra de nombreuses années pour que la procédure arrive à son terme, puisque le procès est prévu pour 2028, s’il a lieu. Le dépôt d’une requête en rejet par Apple n’est qu’une étape de plus dans un feuilleton qui nous tiendra longtemps occupés.
Mais de quoi est accusée Apple exactement ? L’autorité américaine lui reproche de ne pas avoir consacré ni le temps, ni les ressources nécessaires au développement et à l’amélioration de ses services propriétaires destinés à la concurrence. En effet, nous avons pu voir que la firme est parfaitement capable d’investir dans ces domaines quand elle y a intérêt : on a pu le voir avec l’app Apple TV ou encore avec le cas d’Apple Music.
Les arguments d’Apple
De son côté, la firme à la pomme croquée affirme que le gouvernement américain n’a apporté aucune preuve concrète d’un comportement anti-concurrentiel de sa part. Face à des reproches sur la fermeture de l’écosystème Apple et à la demande d’ouvrir la plateforme iMessage à Android, l’entreprise répond que ce service de messagerie propriétaire et innovant a justement été créé pour différencier Apple de la concurrence sur le marché des smartphones.
Face au reproche sur les limites pour les apps de jeux en ligne, messageries, portefeuilles numériques, montres connectés et applications à tout faire des concurrents, Apple affirme que les utilisateurs mécontents ont tout à fait le choix d’acheter les appareils de la concurrence. La firme nie avoir tenté de les dissuader d’utiliser les applications d’en face. Finalement, Apple nie l’existence même d’une position dominante, rappelant à quel point la concurrence est féroce sur le marché des smartphones. La firme déplore la plainte, affirmant qu’elle nuit aux progrès technologiques et prive les utilisateurs des innovations spécifiques des iphones.
Le marché de l’informatique : de nombreux défis
Le marché de l’informatique doit faire face à de multiples défis : l’innovation technologique, la transition écologique et la lutte pour la sécurité des données. Nous pouvons voir également qu’il est aussi important de surveiller les géants de l’informatique. En effet, ces derniers peuvent rapidement se retrouver des situations très dominantes, dont ils pourront se servir pour affaiblir leurs adversaires.
Cela pourrait mener à des situations de monopole, néfastes pour les innovations technologiques tout comme pour les consommateurs, qui pourraient voir les prix flamber pour des produits de même qualité. Le cas d’Apple est à suivre et pourrait bien faire jurisprudence pour cette question.