Les progrès en matière de robotique sont fulgurants, le cas des robots de Figure, réputés pour leur grande dextérité, en est un exemple flagrant. Il y a quelques années, ils étaient employés pour livrer des cafés. Maintenant, la firme a signé un contrat avec BMW pour que ses androïdes travaillent dans les usines du constructeur de voiture.
Un premier pas pour Figure
Fondée en 2022, Figure est rapidement mise sur le devant de la scène avec ce tout premier accord commercial particulièrement important. Fabriqués pour pouvoir travailler en toute sécurité aux côtés des humains, les robots de Figure sont vus comme particulièrement adaptés pour le travail en usine. La société, évaluée à plus de deux milliards de dollars en 2022 entre donc dans la cour des grands, avec des investisseurs réputés tels que Jeff Bezos, Nvidia ou encore Microsoft.
2024, l’année de la robotique humanoïde
Le développement et l’utilisation de robots humanoïdes est en plein essor en 2024, particulièrement chez les marques automobiles. Ainsi, si Figure est récemment arrivée sous les projecteurs, d’autres acteurs principaux du secteur travaillent sur leurs propres robots, comme Tesla avec son « Optimus ». Dans chaque entreprise, le but reste de développer de nouvelles générations de robots humanoïdes et d’améliorer leur IA, leur précision et leur capacité à travailler à proximité des humains. Ainsi, Tesla explique que son robot a pour but de réaliser toutes les tâches jugées dangereuses, répétitives ou ennuyeuses. Son prototype a été présenté à la fin de l’année 2023. De son côté, BMW n’a toujours pas confirmé le nombre de robots qu’elle compte employer dans ses usines, mais on peut s’attendre à une augmentation exponentielle. Comme l’a affirmé le fondateur du laboratoire de recherche dans le domaine de l’IA Midjourney, avid S. Holz : il y aura plus d’un milliard de robots humanoïdes sur Terre en 2040.
Un bel avenir pour le travail automatisé
En plus de BMW et Tesla, d’autres entreprises prévoient de s’octroyer les services de robots humanoïdes. C’est le cas par exemple de Mercedes qui souhaite utiliser les robots Apollo d’Apptronik pour compléter des tâches simples de manutention. Les robots de Figure, quant à eux, seront capables de manipuler de la tôle, de superviser un entrepôt ou de réaliser des opérations dans un atelier de carrosserie. En ce moment même, les robots de Figure suivent une formation de 24 mois, afin d’apprendre tout ce qu’ils auront besoin de savoir pour travailler efficacement, à la manière de nouveaux salariés. Lorsqu’ils l’auront terminé, ils pourront être intégrés dans le processus de fabrication des usines de BMW. Cependant, ils resteront moins polyvalents que des humains, avec des tâches très précises qu’ils seront capables de réaliser.
Des robots encore imparfaits
Selon Figure, leurs robots ont la possibilité de placer de la tôle avec une marge d’erreur de 1 cm. Si cela sera largement suffisant pour les opérations sur lesquelles ils travailleront, ils restent encore incapables de fournir un travail de haute précision. Pour en arriver à ce résultat, ces robots de 1,60 m pour 60 kilos disposent d’un réseau de neurones qui leur donne la capacité de manipuler efficacement des objets, en convertissant les pixels obtenus par leur caméra intégrée en action à réaliser. Tout cela est possible grâce à l’utilisation d’un langage créé par OpenAI, cette dernière pouvant récupérer les données du robot en contrepartie. Parmi les autres entreprises travaillant sur l’automatisation des usines, on trouve également Boston Dynamics, Tesla, Kepler ou encore Unitree, qui fourniront le même type d’outils, en tant que concurrents direct de Figure.