Les données prédictives et l’intelligence numérique sont des outils qui existent déjà dans l’industrie du jeu vidéo, et ce, depuis de nombreuses années. Découvrez ci-dessous comment ces nouveaux agents de génération intelligente promettent de changer radicalement le paysage vidéoludique de demain.
IA et gaming : un flirt qui ne date pas d’hier
Si plusieurs branches industrielles peinent à intégrer les outils d’intelligence artificielle au sein de leurs standards, ce n’est absolument pas le cas des jeux vidéo. En effet, le terme n’est pas réellement une nouveauté pour les joueurs et les développeurs. Bien avant l’arrivée de Chat GTP, plusieurs œuvres telles que Minecraft possédaient déjà des moteurs de génération puissants, permettant de créer des cartes et des environnements uniques. Le titre de renom FIFA emploie également des technologies de simulation intelligente, pour proposer des mouvements de ballon réalistes, ainsi que des comportements de joueurs convaincants.
Concernant les performances d’affichage, l’IA possède une place privilégiée au sein du domaine du jeu vidéo depuis longtemps. En effet, le DLSS (Deep Learning Super Sampling) est une technologie existante, permettant d’augmenter la taille d’une image (le fameux upscaling de MidJourney). Ainsi, cet outil, largement répandu sur les cartes graphiques les plus récentes, assure des affichages haute résolution générés à partir d’un jeu vidéo tournant en qualité standard.
Des personnages non joueurs beaucoup plus complexes
Quand on assiste aux interactions saisissantes des chatbot tels que ChatGPT, difficile de ne pas imaginer leur potentiel d’application au sein du secteur vidéoludique. Si un jeu immersif est souvent synonyme d’un jeu réussi, il semble que l’autonomie des PNJ (Personnages non joueurs) soit en voie d’être portée à un tout autre niveau. On notera, par exemple, le projet Neo NPC développé par Ubisoft, visant à utiliser l’IA générative afin de créer des personnages réagissant en temps réel au comportement du joueur.
On comprend que le jeu du futur accordera probablement une importance croissante à la place des entités non-joueuses, passant du statut d’élément de décor à celui d’élément de narration renforçant l’immersion. Certains jeux basent désormais leur gameplay sur les interactions avec les PNJ : interroger un prisonnier, résoudre une enquête, persuader un personnage de vous accompagner… Il y a fort à parier que le Non Playable Character de demain soit au cœur des préoccupations.
La puissance générative au service de l’industrie vidéoludique
Si l’IA promet d’affecter le secteur du jeu vidéo en révolutionnant le gameplay, c’est aussi d’un point de vue pratique que cette dernière se positionne comme une technologie incontournable. Les constructeurs tels que Nvidia ont dorénavant pleinement intégré l’importance des outils d’IA dans l’amélioration des performances in game. GPU intelligent (Tensor Cores), assistant virtuel intelligent (Nvidia G-Assist), module d’amélioration des PNJ à destination des développeurs (Nvidia Ace)… Tous les projets actuels de Nvidia intègrent l’IA comme un vecteur révolutionnaire de nouveautés.
Intelligence artificielle : une porte ouverte vers de nouvelles problématiques ?
Si les différents acteurs du marché semblent aujourd’hui avoir tous accepté l’intelligence artificielle au sein de l’industrie, l’IA pose également différents problèmes éthiques. En janvier dernier, Valve (Steam) présentait sa charte relative aux jeux-vidéo incluant ce type de technologie. En effet, l’idée est de soumettre les jeux proposant de l’IA à un comité d’approbation, étudiant les éventuels débordements que cette dernière pourrait générer au sein du titre en question. Contenu pornographique, harcèlement moral, débordement politique… L’éditeur se veut être le garde-fou d’un outil dont les problématiques éventuelles sont encore trop peu étudiées de nos jours.
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