Le combat dans l’arène médiatique contre la fraude en ligne ne fait que commencer. Revolut, néobanque britannique accuse Meta de ne pas protéger suffisamment les utilisateurs. Ce conflit technologique révèle les besoins de régulation des géants du numérique et une coopération plus forte entre les différents acteurs du secteur.
Qui est Revolut ?
Revolut, néobanque britannique fondée en 2015, propose des services financiers à plus de 45 millions de clients à travers le monde. Elle tient sa popularité de ses frais réduits et de ses fonctionnalités accessibles et novatrices. Ses clients gèrent ainsi leurs finances grâce à une application mobile intuitive.
De plus, l’institution s’emploie à combattre la fraude en ligne. Elle tacle par conséquent Meta pour son manque de vigilance concernant les escroqueries présentes sur ses plateformes. Par cette action, Revolut s’engage à protéger ses utilisateurs et à renforcer l’emploi sécurisé des technologies financières.
Une fraude multisectorielle
Cependant, les escroqueries en ligne sont monnaie courante et touchent de nombreux secteurs. Revolut accuse les plateformes Meta qui représentent les principales sources de fraude. En consultant le rapport de Revolut, 62 % des arnaques émanent de Facebook, de WhatsApp et visent le secteur de l’achat, de l’emploi et de l’investissement.
Face au défi multisectoriel que constitue cette problématique, Meta a lancé le programme pilote FIRE, signifiant échange réciproque de renseignements sur la fraude, autorisant les banques britanniques NatWest et Metro à partager des informations. Cette coopération vise à mieux protéger les utilisateurs des services.
Les exigences de Revolut
Meta, mis à l’index par Revolut, doit rembourser les victimes de fraude. En effet, les mesures actuelles de Meta comme le partage de données avec certaines banques se révèlent inefficaces. Dans l’Hexagone, 28 % des arnaques signalées sont attribuées à Facebook.
De plus, Revolut pointe du doigt le manque d’implication de Meta qui ne rembourse toujours pas les victimes. Malgré la bonne foi de Meta, Revolut réclame une collaboration plus forte entre les plateformes et les institutions financières afin de protéger davantage les utilisateurs. Revolut considère le programme pilote FIRE comme une solution incomplète sans réel engagement de Méta.
Besoin d’un écosystème numérique plus sécurisé
En réalité, tout le monde est concerné par la sécurité en ligne. Des plateformes aux institutions financières, en incluant les régulateurs et les utilisateurs. La collaboration avec les internautes permettra de limiter la fraude. Cette problématique, qui dépasse les simples interactions entre acteurs privés, s’inscrit dans une régulation plus forte des géants du numérique.
Par exemple, elle s’illustre sur le territoire français par la récente loi Naegelen s’opposant à la fraude en ligne. Toutefois, la nature de ces délits dépassant les frontières, une coopération internationale renforcée s’avère inéluctable.
La bataille actuelle entre Revolut et Meta révèle au grand jour les défis de la cybersécurité. L’heure est venue pour les géants technologiques d’assumer leurs responsabilités afin de protéger les utilisateurs. En effet, les escroqueries en ligne ne peuvent être contrées que par une coopération renforcée entre les entreprises et les institutions financières. Bien que la confrontation soit loin d’être terminée, elle pourrait néanmoins conduire à des progrès significatifs dans la lutte contre la fraude.