Taïwan est un véritable petit joyaux d’Asie. Brillante sur la scène technologique mondiale, elle n’est pas seulement connue pour ses magnifiques paysages et sa street food légendaire. Ses usines de fabrication de puces électroniques en font aussi sa renommée. Mais il existe un réel impact environnemental de ces usines sur l’île, et la question se pose : quel impact sur Taïwan sur le long terme ?
Les puces électroniques à Taïwan : un cadeau empoisonné ?
Difficile de parler de Taïwan sans penser à ses puces électroniques. C’est un peu comme le chocolat et la Suisse, les deux sont inséparables. Environ 60% des puces que l’on utilise y sont produites. Avec ces puces électroniques, l’économie Taïwanaise connaît un fort essor ces dernières années. Mais comme toutes les bonnes choses, cette production apporte également son lot de problématiques pour l’Île,avec notamment la consommation excessive d’eau et d’énergie. Le problème, c’est que Taïwan connaît régulièrement des périodes de sécheresse ultime où cette eau vient à manquer…
L’eau à Taïwan : une ressource précieuse et menacée
En 2021, le pays a connu un épisode de sécheresse sans précédent : c’est simple : l’ensemble des réserves étaient vides. Pourtant, cela n’a pas empêcher les différentes et nombreuses usine de continuer à collecter et utiliser des millions de litres d’eau. A titre indicatif, la TSMC, le plus grand fabricateur mondial de puces électroniques consomme à elle seule plus de 63 000 tonnes d’eau par jour. On peut imaginer les conséquences dévastatrices sur la population qui peine à faire face à la pénurie.
Production de puces électroniques à Taïwan = production de déchets en masse ?
En plus de consommer énormément d’eau, la fabrication des puces électroniques à Taïwan génère également une grande quantité de déchets chimiques. Ces déchets, s’ils ne sont pas traités correctement, peuvent avoir de terribles conséquences totalement irréversibles sur l’environnement. Conscient du danger, le gouvernement taïwanais a mis en place des politiques strictes pour la gestion de ces déchets. Mais pour les experts, le constat est sans appel : malgré ces efforts, l’écosystème de l’île est grandement menacé.
Quelques solutions en vue
Face à cette situation, des solutions sont envisagées. TSMC par exemple, essaye au maximum de recycler l’eau qu’elle utilise : ce ne sont pas moins de 86 % de sa consommation d’eau qui connaîtront une seconde vie. Une autre solution envisagée consiste à déplacer les usines de production vers des pays où les ressources sont plus abondantes. Si cette solution soulagerait Taïwan, elle ne traiterait pas pour autant le problème de fond causé par la production de puces électroniques.
Les puces électroniques a Taïwan : entre défis et opportunités
La fabrication de puces électroniques va-t-elle tuer Taïwan ? Le pays est actuellement à un tournant majeur pour sa survie. Le gouvernement est actuellement face à un dilemme : d’une part, maintenir sa position de leader mondial dans le domaine de la production de puces électroniques. D’autre part, protèger son environnement, ses ressources, sa population et ses générations futures. Le choix des entreprises et du gouvernement sera déterminant ces prochaines années. Une chose reste cependant certaine : entre bénédiction et malédiction il n’y a qu’un pas, et Taïwan semble bien en faire les frais.
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