Enfin ! OpenAI a réussi à développer un outil capable de détecter un contenu généré par ChatGPT avec une précision parfaite. Cependant, l’entreprise se retrouve face à un dilemme : en mettant son outil en ligne, les utilisateurs risquent de ne plus voir l’intérêt d’utiliser son IA
La grande révolution de l’IA
Les technologies à base d’intelligence artificielle sont en train de révolutionner complétement le monde de l’informatique, au point que les entreprises n’ayant pas investi dans le domaine se retrouvent dans une situation compliquée. ChatGPT est devenu l’ennemi juré des professeurs et le meilleur allié des tricheurs, mais l’IA pose également des problèmes dans le domaine scientifique et dans celui de l’écriture.
En effet, il peut être très difficile de repérer le travail de l’IA pour un œil non entrainé, et même quelqu’un d’habitué peut avoir des difficultés à le différencier d’un travail non-humain. C’est pourquoi un outil permettant de détecter l’IA serait le bienvenu dans énormément de situations. Pour OpenAI, il s’agit autant d’un dilemme éthique que commercial, tant il est difficile de savoir quelles seront les conséquences de la mise en ligne de cet outil.
Un outil controversé…
L’outil que propose OpenAI utilise le fonctionnement de ChatGPT pour détecter les textes créés par l’IA. En effet, le bot « devine » le mot suivant d’une phrase en utilisant sa riche base de données. Cette méthode laisse une marque en filigrane que l’outil d’openAI serait capable de détecter.
Ainsi, il peut donner une probabilité allant jusqu’à 99,9 %, indiquant si le texte a été écrit par ChatGPT. C’est un outil qui est donc très demandé, mais également très rejeté. 30 % des utilisateurs de ChatGPT seraient ainsi hostiles à sa mise en ligne. Pour OpenAI, se passer de 30 % de ses utilisateurs est hors de question. L’entreprise se retrouve de ce fait face à un choix cornélien.
…Et beaucoup plus faillible qu’on peut l’imaginer
Les internautes craignent que l’outil soit utilisé pour faire de fausses accusations d’utilisation de l’IA, en plus de désavantager fortement les personnes n’utilisant pas leur langue maternelle. Pour ces dernières, l’IA est un support très utile qui leur permet de communiquer et de travailler plus efficacement dans une langue qui n’est pas la leur.
Autre problème, il est très simple de contourner l’outil. Il suffit de le traduire à l’aide de Google Translate pour faire disparaître le filigrane ou simplement de demander à ChatGPT d’inclure des émojis dans le texte avant de les supprimer à la main. Finalement, cet outil risque de devenir obsolète rapidement s’il rencontre du succès. En effet, s’il devient trop facilement disponible, il ne faudra pas longtemps avant que la méthode de filigrane soit déchiffrée et qu’il soit possible de tromper l’outil anti-triche. Un casse-tête pour OpenAI.
Les autres types d’IA moins touchées par ces controverses
Si les IA génératives rencontrent une méfiance assez forte de la part de la population, du fait qu’elles soient capables de tromper un humain sur la provenance d’une création, les autres IA n’ont pas le même problème. Ainsi, elles sont très utilisées dans le fonctionnement des appareils de dernière génération, mais elles représentent aussi une véritable révolution dans le domaine du jeu vidéo.
On peut espérer qu’à l’avenir, l’utilisation des IA génératives sera correctement encadrée d’un point de vue légal, en se basant sur les précédents que nous sommes en train de vivre. Mais pour l’instant, les questions commerciales, légales et éthiques sont encore pour la plupart sans réponse claire et les avis sur ces sujets divergent.
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